A place in this World •{ LIBRE

Vous voulez savoir ce que je pense de la rentrée ? Eh bien je vais vous le dire : je suis heureuse de retrouver l’Université, les gens – hormis certains, mais peu importe, ma vie ne tourne pas autour d’eux – et aussi les cours. Oui, j’aime aller en cours, qui n’aime pas quand il faut quelque chose qu’il aime de toute façon ? La musique est ma passion depuis toujours, et mon rêve le plus fou serait que ma vie prenne un tournant semblable à celle qu’avait pris celle de Chelsey, c'est-à-dire pouvoir être reconnue pour mon talent, l’argent n’avait que peu d’importance à mes yeux, même si c’est bien entendu toujours utile, ce qui comptait pour moi, c’était de vivre ma passion à 200%. Mais pour le moment, je n’avais malheureusement pas cette chance. Cependant, vous me connaissez, je ne suis pas le genre de fille à baisser les bras, comme je dis toujours, il faut toujours tout essayer pour parvenir à réaliser ses rêves, je n’ai que 20 ans, j’ai la vie devant moi pour les réaliser ! Mais bon, voir Chelsey réaliser ses rêves sous mes yeux me rendait heureuse pour elle, bien sur, mais c’était également frustrant. Et pour remonter l’estime que j’avais de moi-même, il y avait mieux. J’avais beau être bonne chanteuse, bonne compositrice, je ne l’étais apparemment pas assez, puisque c’est Chelsey qui avait passé son été sur les routes, en tournée, pendant que moi je restais enfermée dans ma chambre chez mon père, a gratouiller ma guitare. Frustrant, je vous dis, mais bon, je tentais tant bien que mal de garder la face, et j’étais tout de même sincère lorsque je disais que j’étais heureuse pour Chelsey. Autre chose n’avait pas changé, j’aimais toujours aller piquer du chocolat dans les cuisines, mon pécher mignon… Petit détail en passant.

Il y a néanmoins bien une chose qui a changé dans ma vie depuis l’année dernière. En effet, l’an passé, j’étais complètement amoureuse d’un jeune homme de ma confrérie, j’ai nommé Shane Gray, persuadée que cet amour était à sens unique. C’est qu’il m’en a inspiré des chansons mélancoliques et déprimantes ce jeune homme ! Jusqu’au jour où je me suis enfin décidée à lui avouer ce que j’avais sur le cœur, prise d’un soudain élan de courage. Je lui avais enfin avoué que je l’aimais, depuis un petit moment déjà, il ne devait pas être coutumier de ce genre de nouvelles, avec ses aventures à répétitions, il ne devait pas entendre les mots « Je t’aime » prononcés trop souvent.

En apprenant ce que j’avais à lui dire, Shane avait tout d’abord gardé le silence, apparemment gêné, qui aurait cru que c’était possible d’ailleurs ? Puis il avait fini par prendre la parole. Ce qu’il me dit aurait pu être mal pris par certaines, mais bizarrement, ce ne fut pas mon cas, je suis pourtant parfois assez susceptible. Il m’a en effet dit qu’il ne voulait pas que je devienne comme toutes ses conquêtes, que j’étais une personne spéciale à ses yeux, et qu’il ne voulait pas que je devienne une fille comme les autres, fondue dans la masse. Cette réponse me contenta plus qu’on aurait pu le penser, et depuis je me la joue « célibataire, libre comme l’air, et fière de l’être encore en plus ! ». Vous voyez les trucs de Clean Team qu’on voit dans les films ? Ben je suis un peu comme ça, la folie en plus. Être quelqu’un de spécial à ses yeux me rendait heureuse, je me sentais unique, pour ce qui était peut être al première fois de ma vie, et je me suis donc faite à cette idée. J’ai tourné la page, et continue ma vie, avec toujours Shane comme l’un de mes plus proches amis.

Et dans ma vie, la musique a, et aura toujours sa place. C’est pourquoi j’étais assise sur le canapé dans le salon de la maison ALPHA, c’était quelques jours après le bal – auquel je n’avais d’ailleurs pas énormément pris part, m’occupant plutôt de ce qui se passait derrière, ce qui me convenait très bien – et j’avais ma bonne vieille Dallas sur les genoux, et m’attelais à terminer une mélodie d’accompagnement pour la dernière chanson que j’avais écrite, et dont le titre était A place in this world. Les paroles étaient là, ne manquait plus que l’accompagnement. Je notais au fur et à mesure les accords au dessous des paroles, effaçant – vive la gomme – réécrivant, essayant d’enchaîner, recommençais, essayer quelque chose d’autre… Ainsi, j’avançais doucement mais sûrement, mais bien sur, il fallait qu’il m’arrive une bourde avant que je n’aie fini, sinon, ce n’est pas drôle…

« I'm alone, on my own, and that's all I know
I'll be strong, I'll be wrong, oh but life goes on
I'm just a girl, trying to find a place in this world »

C’est alors que je vérifiais pour la énième fois que ce que j’avais composé pour le refrain collait bien, mêlant ma voix à la mélodie que l’une des cordes d’acier de ma guitare folk cassa sous la pression de mon médiator. La corde de Mi aigu pour être précise.

« Oh non, quelle poisse ! » M’exclamai-je avant de soupirer. Bien entendu, je n’avais pas de cordes de rechange, car je suis peut être Major de ma promotion, connu pour être sérieuse, intelligente, et blah, blah, blah, je n’en suis pas moins une tête en l’air de service. Et puis pour bien faire, j’étais seule à la maison, alors a qui allais-je bien pouvoir demander de me dépanner ? Je ne suis pas du genre à fouiller dans les affaires des autres sans demander.

Pourquoi ne pouvais-je pas passer une journée sans qu’une crasse me tombe dessus ? Non, mais franchement, je n’ai pas de bol parfois, et ça a le don de me taper sur le bolichon. C’est pourquoi j’étais en train de ronchonner toute seule, penchée au dessus de ma Dallas, en examinant la corde cassée avec une moue boudeuse. J’allais la terminer comment ma chanson moi maintenant ? Je fais un nœud à la corde ? Je ne crois pas vraiment que ça fonctionne comme ça, j’ai jamais essayé, mais je ne tenterais pas l’expérience, ça ne doit pas sonner super bien. Enfin, comme dirais l’autre, c’est la vie ma pauvre Lucette on ne peut pas gagner à tous les coups, et pour le coup, bah moi, j’ai perdu. Tant pis.

Je délogeais donc ma guitare de mes genoux, enlevant la sangle d’autour de moi, pour la poser sur le sol, en appuie contre le rebord du canapé, quand j’entendis quelqu’un toussoter… Me croyant seule, je fis un bond, surprise d’entendre que je n’était pas l’unique personne qui traînais à la maison par le beau temps qu’il faisait dehors. Je me retournais au moment ou le jeune homme prenait la parole, j’aurai reconnu sa voix sans même me retourner, mais j’avais tout de même jeté un coup d’œil par-dessus mon épaule, adressant un sourire à Shane qui me regardait.

SHANE : « Tu sais ta chanson est bien même si ce que tu y dis n'est pas tout à fait vrai... »

« Merci, elle est peut être bien, mais avec une corde de moins, elle est pas quitte d’être terminée. Faudra que je fasse un tour en ville histoire de me racheter un jeu de cordes. »

Oh, mais voila, je me rappelais où était passé mon jeu de cordes ! Nate en avait eu besoin au bal, lorsqu’il avait cassé des cordes de sa guitare. Etant une jeune fille serviable, je l’avais dépanné, de toute façon, je n’avais que ça a faire, ne comptant pas me mêler aux autres élèves et préférant gérer les allées et venus des gens en coulisses.

« Pourquoi ce que je dis n’est pas tout à fait vrai ? » Voulu-je savoir, en faisant signe à Shane d’approcher. On allait tout de même pas parler d’un pour à l’autre de la pièce, ce n’était pas la chose la plus pratique.

SHANE : « Tu pensais à qui en composant cette chansons ? »

Je mis un certain temps à répondre, car en fait, je ne m’étais pas posé la question. Il y a toujours quelque chose qui déclenche l’écriture d’une chanson, n’importe quoi, ou n’importe qui, et on n’y prête pas toujours attention. Cette chanson parlait de moi, c’était certain, je ne savais pas ce que l’avenir me réservait, je restais simplement moi, pendant que ma meilleure amie réaliser un rêve identique au mien, réussir dans la chanson. Mais en y réfléchissant bien, il y avait une autre personne à qui cette chanson correspondait, et je ne m’en étais pas rendue compte avant. Elle pouvait également correspondre à Shane, autant qu’à moi. Je ne réfléchis pas toujours à ce que j’écris lorsque je le fais, cela vient, comme ça, des idées qui me passent à l’esprit, que je balance sur un coin de feuille, et que j’assemble, tel un puzzle, pour que mes paroles prennent du sens, et la, elle en prenaient un différent de celui auquel je me serais attendue. Oh, j’avais déjà écrit des chansons à propos de Shane, ce n’était pas la première fois, sans vouloir me lancer des fleurs, j’étais une des seules personnes à ne pas le voir comme un simple coureur de jupon bête et méchant. Pour moi, il était bien plus. J’étais également certaine d’être l’une des seules personnes sur laquelle il pouvait compter les yeux fermés, mais ça, il ne le savait peut être pas. Oui, en y réfléchissant, les choses prenaient leur sens. Je répondis donc à la question de Shane, après mes réflexions silencieuses, pendant lesquelles il avait pris place sur le canapé à mes côtés.

« J’y avais pas vraiment réfléchis… Mais maintenant que tu me le dis, je crois qu’elle pourrait te correspondre… » Dis-je pensive. « Hormis que ça parle d’une fille, et que t’en est pas une, à ce que je sache. » ajoutai-je en m’esclaffant. « J’ai du penser à toi, inconsciemment en écrivant. » Repris-je plus sérieusement avec un haussement d’épaules.

SHANE : « Hum si tu veux j'en aie en stock… Depuis c'est temps-ci j'ai un peu délaissé la gratte alors bon... »

« J’veux bien, en plus, c’est à ton frangin que j’ai donné mes cordes de rechange. » Répondis-je à Shane.

Il était vrai que je voyais peu Shane jouer de la guitare ces temps derniers. L’an passé, je l’avais vu plus souvent chanter tout seul, tranquillement, s’accompagnant de sa guitare, j’avais même partagé de bons moments avec lui à improviser un morceau rien que nous deux, j’en gardais de très bons souvenirs. C’était les moments où je pouvais découvrir le vrai Shane, pas celui qui se la joue solo, égoïste et, je suis forcée de l’admettre, le pire des cons du coin. Enfin, le pire, non, il ne peut pas surpasser ces idiots de DELTA tout de même, surtout un, mais ce ne sont pas mes oignons. Je n’étais pas tombée amoureuse de cet abruti du village qui passait sa vie en soirée, avec une fille différente chaque soirs, non, c’était le vrai Shane qui me plaisait, celui que j’avais le privilège de côtoyer. Et même quand Shane jouait au con, je savais qu’au fond, il était toujours mon Shane. Celui avec qui j’aimais passer quelques moments, ou alors que j’aimais taquiner avec Chelsey, celui qui s’amusait à fouiller dans nos affaires juste pour nous faire râler, mais qui n’était jamais le dernier à me ramener une barre de chocolat des cuisines – quand je n’avais pas déjà tout volé moi-même. Tout le monde n’avait pas l’occasion de voir ce Shane là, c’est pour quoi la majorité des étudiants de Dartmouth ne le portaient pas dans leur cœur, alors que pour moi, il avait une place toute particulière. Plus particulière que je ne voulais l’admettre d’ailleurs, après tout, nous ne sommes qu’amis non ?

Mais cette année, qui venait tout juste de commencer, Shane était… différent. Ou peut être était-ce moi qui l’était, allez savoir. Toujours est-il que je ne le voyais plus taquiner les cordes de sa guitare régulièrement, comme avant, il avait l’air… déprimé, oui, c’est ça, il avait l’air passablement déprimé, et la raison m’en échappait. J’aurais voulu savoir pourtant, je n’aime pas voir mes amis en mode déprime, sans pouvoir faire quelque chose pour eux, mon côté généreux et serviable sans doutes.

Enfin, revenons-en à nos moutons. Shane m’avait donc fait une remarque sur ma chanson, en disant que ce que je disais dedans n’était pas tout à fait vrai. Ne poursuivant pas sur l’autre question qu’il m’avait posée, il répondit plutôt à la mienne, qui était de savoir pourquoi ce n’était pas tout à fait vrai. Il mit un certain temps à répondre à ma question, réfléchissant, tête basse, et je le laissais plonger dans ses pensées, gardant le silence, en le regardant simplement. Il fini par relever le regard vers moi, pour enfin prendre la parole.

SHANE : « Dans ta chanson tu dis que tu n'a pas trouvé ta place... Mais à mes yeux tu l'as trouvée... »

Sur le coup, je ne compris pas, et je le regardais en fronçant les sourcils. Il ne tarda pas à s’expliquer, joignant le geste à la parole en allant placer sa main à l’endroit exact où se trouvait son cœur. Il me fallu un certain temps pour faire le lien, pas que je sois stupide, mais c’était tellement… Improbable, impossible. Lorsque l’évidence s’imposa à mon esprit, je baissais la tête, gênée. Si il m’avait dit ça 6 mois auparavant, je pense que je lui aurais littéralement sauté dans les bras, mais là, c’était différent. J’avais tâché de tourner la page, de garder mes sentiments dans un coin de mon cœur, reculé, isolé, finissant presque par les oublier, et voila que c’était lui qui m’avouais les siens. Mes joues prirent une teinte rose, tandis que je balbutiais, baissant à mon tour mon regard, pour me lancer dans une contemplation de mes genoux.

« Je… Je ne pensais pas à ce genre de place… »

Si je l’avais oublié ? Certes non, comme je l’ai dis, mes sentiments sont quelque part dans un coin de mon cœur, sous bonne garde. J’avais plutôt bien pris son non, vous m’auriez dis que je réagirais de la sorte avant que ça se produise, je n’y aurais moi-même pas cru. Me dire qu’il ne voulait pas que je devienne comme toutes ses autres – et nombreuses – conquêtes m’avait fait me sentir unique, spéciale. Cela voulait-il dire que je ne l’étais plus à ses yeux ? Oui, oui, vous pouvez dire que j’ai l’esprit tordu si vous voulez, que je réfléchis trop si ça vous chante, mais je suis comme je suis. Non je ne l’avais pas oublié, c’était certain, mais est-ce que je m’en rendais moi-même compte ? Pour le moment non, mais quand cela arrivera, ce sera probablement une sacrée claque dans la figure !

Quels magnifiques genoux que j’avais, n’est-ce pas ? Recouverts de jean, oui, oui, rien que ça… Mes genoux n’avaient, comme vous avez donc pu le remarquer, rien de bien passionnant donc, alors pourquoi je les admirais de la sorte ? Parce que c’était le seul moyen que j’avais trouvé pour éviter de regarder Shane tandis qu’il parcourait les chansons que j’avais écrites sur lui l’année passée, les textes que j’avais jugé trop personnels pour faire lire à n’importe qui, et que j’avais bien cachés pour éviter que n’importe qui tombe dessus. Par n’importe qui, j’entendais Shane, bien entendu, surtout que, l’année dernière, il se prenait un malin plaisir à dérober le cahier de chansons de Chelsey, dans lequel elle avait écrit, elle aussi,d es textes trop personnels pour que Nate tombe dessus. Maintenant, ce n’était plus un problème, mais ça l’avait été. Des problèmes, ils en avaient eu ces deux là, quand on y pense, cela ne donne pas vraiment envie de sortir avec quelqu’un, n’est-ce pas ? Surtout avec un quelqu’un coureur de jupon, comme Shane, mais moi, j’avais voulu croire que c’était possible, mon petit côté fleur bleue peut être.
J’a l’habitude d’écrire sur tout ce qui peut se passer dans ma vie, ce qui compte pour moi, des expériences que j’avais traversées au cours de ma courte et insignifiante existence, où bien de m’inspirer de l’histoire des autres, de mes proches, l’inspiration peut venir partout, mais ce qui inspire le plus une fille de 19 ou 20 ans, c’est l’amour, et donc j’avais écrit sur ce que je traversais. A chacun sa manière d’exprimer ses émotions, certains font du sport, d’autres dessinent – mieux que moi, d’ailleurs – et moi, c’était la musique qui me servait à m’exprimer. Alors vous devez imaginer le paquet de chansons que j’avais pu écrire l’année dernière n’est ce pas ?

SHANE : « Tu n'as aucune honte à avoir, même si moi je ne suis pas capable de te faire lire les miennes.. »

Je ne répondis pas, le laissant feuilleter le cahier, duquel je l’entendais tourner les pages, et s’arrêter sur certaines. J’aurais aimé lire ses textes, cela faisait longtemps que je ne l’avais pas entendu chanter d’ailleurs, j’adorais l’entendre chanter. Mais si il ne voulais, ou ne pouvait pas les montrer, et bien libre à lui. Peut être un jour il se sentirais prêt, ou alors il ne se sentirais pas prêt, mais le ferait quand même, comme je venais de le faire. Une idée en l’air, il m’avais suffit d’oublier de réfléchir et foncer droit dedans. Quitte à le regretter, mais ça, le temps nous le dira !

SHANE : « Waouh... Elles sont magnifiques... »

« Merci. » Dis-je.

Je relevai mon regard vers Shane, le détachant enfin de mes genoux, et lui adressait un petit sourire, lui aussi souriait, d’un sourire plus large que le mien, et je fus surprise de constater qu’il rougissait légèrement, c’était a première fois que je le voyais rougir et je trouvais ça adorable, c’est vrai, pourquoi ne devrait-il y avoir que les filles qui rougissent – pour n’importe quoi dans mon cas d’ailleurs – et jamais les gars ? Cela ne servait qu’à cacher le Shane à, l’apparence sur de lui, pour montrer celui que j’avais toujours soupçonné d’exister quelque part sous les apparences, plus gentil et sensible. Celui dont la majorité de ses conquêtes n’avaient probablement même pas imaginé une seule seconde qu’il existait. Comme je le dis toujours, tout n’est pas toujours ce qu’il semble être. Certain devraient l’apprendre.

« Je les ai écrites l’année dernière… Je devais être inspirée… » Dis-je avec un haussement d’épaules.

J’aurais du dire, pour être plus précise : « Tu m’inspirait beaucoup » mais ce n’aurait pas été exacte, car la dernière chanson que j’avais écrite parlait non seulement de moi, mais de lui aussi. En tout cas, je n’avais toujours pas réussi à trouver, si ce n’était une place dans le monde, comme dans ma chanson, la réponse à la grande question du jour : quelle était la nature de mes sentiments pour Shane. Je pense qu’une bonne discussion à cœur ouvert avec Chelsey s’imposait, mais seulement voila, ma meilleure amie était plutôt occupée ces temps ci, entre les cours, sa carrière, Nick, et ses divers problèmes. Oh, je connaissais bien une personne qui se ferait une joie de m’écouter, mais elle montrerais bien trop d’enthousiasme je pense, vous savez tous comment est notre cher Phoebe ! Jouer les entremetteuses, ça la connais, mais en ce qui me concerne, ce que je voulais, ce n’était pas un intermédiaire ou autre chose du genre, c’était juste quelqu’un qui pourrait m’aider à dénouer mon paquet de question, afin d’y trouver les réponses.